Transcript de l’émission passé sur Bel RTL le 08 octobre 2018 :
Comme chaque midi on vous informe et essaye d’aller plus loin. Votre vue nous intéresse aujourd’hui, comment se porte-t-elle ? Vous avez fait appel à un ophtalmologue parce que vs sentez que vos yeux rougissent plus vite, au volant, au bureau, devant votre ordinateur et vous ne savez pas trop quoi faire et bien nous allons tenter de vous aider ce midi avec nos 2 invités, Michel Delhaye, opticien á Woluwe St Lambert, Delhaye Vision et à côté de vous le docteur Oscar Kallay, ophtalmologue au centre médical de l’Alliance á Braine l Alleud.
Merci d’être là en cette semaine de la vision, vs appelez á prendre soin de notre vue.
Alors Dr Kallay, 1ere questions quels sont les 1ers symptômes, même infimes, qui doivent ns pousser à consulter ?
- Je dirais qu’il faudrait consulter avant d’avoir des symptômes, le dépistage dans les troubles visuels est fondamental. C’est pour ça que nous avons maintenant commencéà faire des dépistages dans les crèches par l’ONE avant l’âge de 2 ans parce qu’on sait bien que la vue, quand elle est mal développer chez les petits enfants, laisse des séquelles a vie. A l’age adulte, toujours dépister même sans plaintes parce qu’il y a parfois des antécédents du glaucome ou de décollement et bien-sûr aux moindres symptômes que ce soit une vision brouillée, une déformation de l’image, ou une petite vision dédoublé, ce sont des symptômes qui doivent faire consulter.
Michel Delhaye, vous, vous êtes au quotidien avec des clients potentiels. Il y a bcp de gens qui ont peur de commencer à porter des lunettes ?
- Oui c’est effectivement le cas. On remarque effectivement que bcp de personnes, n’ont jamais fait d’examen, n’ont jamais consulté un ophtalmologue, ne sont jamais venu se faire dépister chez un opticien et cette semaine de la vision permet effectivement de déceler éventuellement de petits problèmes qui pourrait arriver et de référer également par après.
Il y a bcp de gens qui retarde au maximum le passage par le test de la vue. Ils ont peur que la correction que vous allez leur proposer ne crée une dépendance ?
- Oui je pense effectivement qu’ils ont cette idée en tête. Il y a un principe de précautions qui s’impose, il faut faire d’abord le nécessaire auparavant, les yeux, le docteur peut le confirmer, quand ça arrive ça devient un peu trop tard, on pourrait avoir des problèmes, je pense que les personnes doivent consulter assez rapidement. Ça veut rien dire cette phrase…
Alors justement, je rebondis, Dr Kallay. Une fois que des défauts sont avérés, est ce qu’on peut rectifier les choses ? Est-ce que ça peut allez mieux ?
- A l’heure actuelle oui, on a une technologie qui explose. Je vais donner un simple exemple : le prix Nobel de physique a été attribué il y a une semaine a 3 chercheurs, un français, une canadienne et un américain qui ont mis au point des avancés énormes dans les lasers, avancés qui permettent d’avoir des lasers extrêmement performants et qui nous aide tous les jours à reculer les limites de la science.
On va parler du prix de tout ça évidemment dans la 2ème partie de cette émission. Mais un petit mot justement sur les lasers dont on parle beaucoup, outre le fait que ça coute très cher, on va en reparler mais c’est qlqch d’assez rapide au fond, ça dur une demi-heure je crois ?
- Même moins, c’est vrai que ce sont des appareillages maintenant de haute technologie. Moi j’ai commencé il y a 24 ans, au début de ma carrière et j’en suis maintenant au 6eme laser et qd j’utilise des appareils actuellement par rapport à ce que j’utilisais lors de ma première génération de laser, il n’y a aucune comparaison.
Peut-on muscler ses yeux comme on musclerait tous les autres organes ?
- Moi je durais plutôt l’inverse, il faut plutôt les détendre. On travaille facilement 6 à 8 heures par jours sur ordinateur et on est concentréet on accommode tout le temps sur un écran. Je conseille à mes patients, une fois par heure d’aller regarder au travers d’une fenêtre au loin à 50 m et de reposer pendant un petite minute les yeux.
Ah c’est bon à savoir ça, c’est comme le mal de mer qd on est en bateau, il faut regarder au loin ?
- Oui il faut relâcher son accommodation
Justement je me tourne vers vous Michel Delhaye, vous êtes donc, je le rappelle, opticien. Ces fameux écrans, la par exemple je suis en train de regarder un écran, ça n’arrête jamais, le téléphone, les tablettes, la télévision, vous avez beaucoup de clients qui regardent trop les écrans, non ?
- De plus en plus effectivement, les heures passées sur les écrans deviennent incalculables chez les jeunes et les moins jeunes. Et donc il y a des conseils, il faut limités effectivement après une certaine heure peut-être le travail sur écran après 21h qui ne serait pas souhaitable, adapter la luminosité, éventuellement la résolution de l’appareil.
Plus bas ?
- Plus bas, plus faible, le positionnement également. La Médecine du Travail conseille surtout pour les porteurs de progressifs d’avoir un angle de 20degrés afin de ne pas fatiguer ou d’avoir de problème ergonomique par rapport à la nuque. Les filtres anti-lumières bleus, oui effectivement on en revient qui sont des verres ávaleur ajoute et faire des pauses. Des pauses comme le disait le docteur, donc larmes artificielles, pauses, cligner régulièrement parce qu’on remarque effectivement que les personnes qui travaillent sur écran ont une sècheresse oculaire bcp plus importante
Vous nous suivez peut-être en ce moment sur le Bel RTL vision, nos 2 invités ont une paire de lunettes. Alors, je vous pose la question, au fond, Dr Kallay entre les lentilles et les lunettes, il faut choisir quoi ? Si je vous suis, c’est les lunettes ?
- Alors moi je dirais non, c’est un choix laisséaux patients en fonction de son mode de vie. Il y a des métiers oùvous ne pouvez pas mettre de lunettes, c’est une 1ère chose. Une 2ème chose, il y a des personnes qui ne supportent pas de mettre des lentilles et là vous restez avec des lunettes. Vraiment, je pense qu’ál’heure actuelle on apour la plupart des patients une possibilité soit de lunettes soit de lentilles et éventuellement dans un autre sujet, je dirais, de la chirurgie mais il n y a pas d’obligation d’avoir l’un ou l’autre.
Pouvez-vous apprendre aux patients à poser la lentille sur l’œil ? Parce que ça fait souvent peur aux gens. Moi je ne vais jamais arriver à toucher mon œil.
- On peut l’apprendre mais c’est vrai qu’il y a des réflexes de défense et tout le monde n’y arrive pas.
Alors le fameux test de la vue, c’est aussi un des conseils de cette semaine de la vision, c’est de dire voilà il faut faire le test chez l’opticien. Concrètement, Mr Delhaye, comment ça fonctionne ?
- Alors c’est un dépistage effectivement. Le but est de déceler des problèmes. Il faut savoir que bcp de personnes n’ont jamais fait de test de vue donc ils rentrent au magasin, on leur propose un test qui est gracieux, qui est gratuit et donc ça leur permet effectivement de tester cette acuité visuelle qu’ils ont besoin. On remarque effectivement que régulièrement un nombre incalculable de personnes ne voient pas bien. Donc notre but à ce moment-là est de les prévenir et éventuellement de les référer chez le médecin.
Il y a quand même 12% des personnes testés qui devraient avoir une correction. C’est bcp ça.
- C’est énorme. C’est pour ça que ça se multiplie lors de la semaine de la vision, effectivement, qui est sponsorisépar l’OMS. Il y a également dans les salons de voiture, on remarque que l’on fait ce genre d’examens également et on remarque effectivement qu’une grande partie de personnes qui conduisent n’ont pas l’acuité nécessaire.
On est tellement fière qd on arrive à lire les toute petites lettres qui sont en bas du tableau, pour l’avoir fait je peux vous dire que j’étais très content. Mais j’ai été corrigé par laser, je le précise quand même. Rassurez-nous, il n y a pas d’obligation d’achat ? Vous n’allez pas forcer les gens à acheter des lunettes ?
- Il n y a aucune obligation d’achat, on est là pour dépister, pour donner un renseignement, pour donner un conseil sur les produits pour faire une anamnèse, pour savoir ce que la personne souhaite et de façon ápouvoir référer complètement.
Allez voir l’opticien, allez voir aussi l ophtalmo, on nous dit au 3323 il faut prendre rdv un an à l’avance. C’est vrai ça Oscar Kallay ?
- Non absolument pas. Je dirais qu’à l’heure actuelle par rapport à un pays comme la France ou les délais sont parfois long en fonction des régions, en Belgique le délai est de de 2 à 3 mois maximum.
Pause
Et on va parler comme promis « sous sous » corriger sa vue, ça va vous couter combien ? Quelle sera la meilleure solution dans votre cas ?
Prenez soin de votre vue, nos 2 invités sont toujours là sur Bel RTL : Michel Delhaye opticien de Woluwé St Lambert en région bruxelloise et puis Dr Oscar Kallay ophtalmologue au centre médical Alliance á Braine l Alleud.
Question á l’opticien, vous constatez qu’il y a de plus en plus de jeunes qui viennent vous voir. Pourquoi parce qu’ils sont plus exposer que d’autres ?
- Je pense qu’ils sont plus exposés effectivement. Je pense que le temps passésur leur écran, sur les smartphones en particulier, engendre de plus en plus de problèmes d asténopies, problème de fatigue, trouble visuel, picotement des yeux, des yeux rouges, de migraines éventuellement, de sécheresse oculaire. Et donc ils consultent, ils viennent voir ce qu’ils peuvent faire pour cela. Alors à nous de déterminer effectivement si c’est un problème important d amétropies ou si c’est un petit peu d’allergie éventuellement. Et donc ils sont là, ils viennent régulièrement nous poser ces questions.
On nous dit ici au 3323, ophtalmo oui mais lunettes je n’ai pas les moyens. C’est tellement cher les lunettes ?
- Pas nécessairement, il y a vraiment de tous les prix. Il y a effectivement une partie de la lunetterie qui fait partie de la mode. Il faut savoir que si on met une monture le matin et qu’on l’enlève le soir, c’est qqlch qui peut être joli éventuellement et c’est un objet de communication également. Donc effectivement il y a des gens chez nous qui veulent de belles montures mais on n’est pas obligéde dépenser beaucoup d’argent pour avoir des verres. La correction est importante maintenant la valeur ajoutée des produits, les verres de plus en plus technique, la lumière bleue dont on a parlé, les verres antifatigue voilà des produits qui existent et qui ont une certaine valeur.
Dr Kallay, on voit des lunettes à vendre dans les grands magasins maintenant, vous les conseiller ou pas ? Parce que ça ce n’est pas très cher pour le coup.
- Oui alors ce n’est pas logique dans la mesure où le verre doit être centrésur la pupille et comme vous le savez l’écart entre les deux yeux est tout à fait variable d’une personne à l’autre. C’est un peu comme acheter une paire de soulier qui aurait exactement la même taille pour tout le monde.
Alors en petit mot sur les lentilles de contact, il y a différents types de lentilles. Ça décourage souvent les gens parce qu’il faut les changer tous les jours. Est-ce que ce sont les meilleures lentilles, celles que l’on change tous les jours ?
- Entièrement d’accord, il faut savoir qu’actuellement, on ne l’explique pas très bien mais dans nos réunions scientifiques on le constate il y a une augmentation énorme d’abcès de la cornée sur porteur de lentilles avec parfois des situations dramatiques, des jeunes perdent un œil pas seulement la vue mais vraiment l’œil. Je pense notamment à certains abcès avec certains champignons : le fusarieum. On se rend compte qu’il y a des soucis et donc on conseille de plus en plus des lentilles à port journalier.
Alors, on dit que ça fatigue l’œil aussi, ça le rougit, ça le fatigue, ça le gonfle, est-ce-que c’est votre avis également ?
- Ça reste un corps étranger sur la cornée qui est un tissu sans vaisseaux qui se nourrit uniquement de l’oxygène extérieur.
Et alors attention aussi, je vous le demande à vous Michel Delhaye, attention au liquide dans lequel on les fait tremper la nuit. Parce que ça peut bruler.
- Oui c’est très important aussi. D’abord ça peut bruler, il y a des peroxydes effectivement, il ne faut pas se tromper de produits, l’opticien est là pour vous conseiller et des produits de dernières générations également. Il faut faire attention que ce ne soient pas des produits qui ne sont pas périmés, changer les produits régulièrement, avoir une hygiène importante. La qualité des produits, la chimie des matériaux, il est importants d’avoir des lentilles correctes bien adaptées et qui sont vérifiées ainsi que vérifier la cornée régulièrement.
Alors, on l’aura compris, ce n’est pas trop cher, on a de tout pour toutes les bourses au niveau lunettes, les lentilles de contact a priori ce n’est pas trop cher mais par contre l’opération au laser, Dr Kallay, ça, ça chiffre, c’est plusieurs milliers d’euros.
- Tout à fait, il faut savoir deux choses, d’une part l’ophtalmologue qui investit dans ce genre de matériel ce qui n’est pas courant, ça reste quand même limite à certains nombres de cabinets ne reçoit absolument aucun subside. La 2eme chose c’est comme je l’expliquais tantôt la technologie évolue tellement que l’appareillage est amortit au maximum sur 4, 5 ans et encore une 3eme chose avant il fallait acheter un seul laser maintenant il faut en acheter 2. La technique actuelle utilise 2 lasers, le 1erfemto qui fait un petit flap, on ouvre la cornée grâce au flap créé par le femto, on traite avec le 2eme laser excimer avant de repositionner le flap donc on a un investissement maintenant qui est de 2 lasers.
On a un auditeur(trice) qui nous dit : « j’ai une myopie extrême -30.00 aux deux yeux, c’est beaucoup ça ? »
- Oui ça c’est tout à fait exceptionnel, ce n’est bien-sûr pas du tout une indication laser
« …Ce qui crée une grande fatigue, de multiples problèmes comme un malaise social et une dépendance. » Merci pour votre message au 3323.
Ceci dit, on peut quand même aller très loin puisque vous me le disiez Dr, on peut dépister la maladie de Parkinson au fond des yeux ?
- C’est une avancée technologique qui est en cours. Ça a été présenté encore récemment à une réunion Européenne à Vienne, un professeur italien: Di Antonio qui a fait une présentation. Il semblerait qu’avec les nouveaux appareillages d’imagerie non invasive, on appelle ça des angio OCT, en étudiant l’évolution de la vascularisation au fond d’œil au niveau de la rétine centrale, on puisse, je dis bien on puisse, devenir prédictif de la maladie d’Alzheimer. N’oublions pas que la rétine qui est ds le fond de l’œil c’est 10 couches de cellules de cerveau, c’est une expansion antérieure de notre cerveau et donc c’est une image abordable sur notre cerveau.
Michel Delhaye, le traitement de la cataracte, le dépistage pardon de la cataracte est-ce-que vous pouvez déjà en avoir qlqs indices quand vous faites le test de la vue ?
- C’est de temps en temps effectivement il y a des problèmes d éblouissements, il y a une myopisation effectivement, c’est un peu technique mais effectivement on voit des changements de corrections. Je pense qu’étant donné que l’on ne dilate pas, cela revient à l’ophtalmologue de déterminer oùen est la cataracte.
Alors là on agit très vite docteur ?
- Ca dépend bien-sûr de diffèrent facteurs, d’abord ça dépend de l’acuité visuelle. Si vous avez des plaintes mais que le patients a une baisse d’acuité visuelle modérée, non il n y a pas d’urgence. Maintenant on a d’autres situations ou vous avez des patients qui ont une vision extrêmement basse uniquement due à la cataracte qui parfais même refuse d’entendre le fait qu’ils ne peuvent plus conduire alors que c’est le cas, je pense que la c’est une indication pour opérer rapidement.
Y a-t-il des patients pour qui ni les lunettes ni les lentilles ne sont efficaces ? Et si c’est le cas, on fait quoi ?
- Il y a certains métiers oùni les lunettes ni les lentilles ne sont adaptés et dans ces cas-là on a des techniques soit de chirurgies refractivess au laser soit en mettant des implants dans l’œil.
Mais si on n’a pas l’argent ?
- Maintenant je dirais que c’est souvent des raisons professionnelles, je pense par exemple à des métiers comme des paras commandos de l’extrême, des situations comme ça. Je pense que là il y a une intervention au niveau professionnelle.
Nancy nous dit au 3323 : « j’étais hypermétrope mais je ne le savais pas car mon cerveau corrigeait ma vue. Du coup chaque fois que j’allais faire un test gratuit on me disait que mon problème était trop faible jusqu’au jour où je suis allée voir un ophtalmologue, cela fait 4 ans que j’ai des lunettes. »
Ça veut dire quoi ? Que l on va d’abord chez l’opticien et ensuite chez l ophtalmo ou l’inverse ?
- C’est une question pour les opticiens effectivement oùà partir du moment où la correction est très faible, c’est parfois difficile à déceler et c’est pour cela qu’il fait référer chez un ophtalmologue mais je pense que quand on a des signes d astenopies, des problèmes visuels, il faut être très prudent.
Merci bcp et on nous confirme encore au 3323 que parfois il faut attendre parfois un an dans cette région pour avoir un rdv chez l ophtalmo, bah voilà patience. Et puis il y a peut-être des urgences qui permettent d’arriver plus vite.
Merci beaucoup Dr, merci beaucoup Monsieur Delhaye d’avoir été avec nous aujourd’hui. On espère avoir répondu à toutes vos questions.