Un cancer fréquent chez l’homme.
En Belgique, selon le Registre du Cancer, environ 8000 nouveaux cas de cancer de la prostate sont répertoriés chaque année. Environ trois quarts des patients ont plus de 65 ans. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme, mais il n’est responsable que de 3% des décès. La plupart des cancers de la prostate évoluent très lentement. D’ailleurs, la grande majorité des hommes chez qui l’on détecte ce cancer mourront d’une autre cause. Bien souvent, la tumeur demeure localisée dans la prostate et a des effets limités sur la santé.
Dépistage.
Détectées à un stade précoce, 95 % des tumeurs de la prostate pourraient être guéries. C’est dire l’importance du dépistage.
Le dépistage repose essentiellement sur un simple dosage des PSA. Un examen annuel est recommandé pour les hommes de plus de 50 ans, voire vers 45 ans en cas de facteurs de risque (antécédent familial notamment).
La plupart des hommes atteints d’un cancer de la prostate ne présentent aucun symptôme au stade initial. Dix ans peuvent s’écouler avant l’apparition des premiers symptômes.
Dans tous les cas, certains symptômes doivent amener à consulter rapidement un médecin afin d’en déterminer précisément l’origine. Ces signes peuvent être causés par un cancer, une affection prostatique bénigne ou d’autres maladies : besoin fréquent d’uriner, surtout pendant la nuit, difficulté à retenir l’urine ou, au contraire, à commencer d’uriner, impossibilité d’uriner, débit urinaire faible ou discontinu, douleur ou sensation de brûlure à la miction, présence de sang dans les urines, éjaculation douloureuse, douleur sourde au bas du dos, dans les hanches ou en haut des cuisses…
Les méthodes de dépistage.
Les deux principales méthodes pour déceler un cancer de la prostate sont les suivantes: la mesure du PSA (Prostate Specific Antigen) dans le sang et l’examen de la prostate par toucher rectal.
L’Echographie réalisée par voie intra-rectale et l’IRM (imagerie par résonance magnétique) permettent d’affiner la suspicion de cancer de la prostate.
Finalement des biopsies prostatiques écho-guidées devront être réalisées pour affirmer la présence ou non de cellules cancéreuses dans la prostate.
Le CT Scan et la scintigraphie osseuse permettent quant à eux de savoir s’il y a propagation de la tumeur dans d’autres organes (métastases).
Une fois le cancer diagnostiqué, le traitement va dépendre de son stade, de sa rapidité d’évolution et bien entendu de l’âge et de l’état de santé de l’homme. Plus un cancer de la prostate est identifié tôt, plus les chances de guérison sont grandes. Lorsque le cancer se limite à la prostate, il y a de fortes chances de guérison. Une fois qu’il s’est propagé, il devient souvent inguérissable.
Le traitement du cancer de la prostate.
Une fois détecté le choix d’un traitement peut être difficile à faire. Il est très utile pour un homme atteint d’un cancer de la prostate d’être bien informé des détails sur le diagnostic et les options de traitement.
Options de traitement du cancer de la prostate
surveillance active par examens de la prostate et suivi de la tumeur à intervalles réguliers.
chirurgie par prostatectomie radicale – Intervention chirurgicale la plus courante pour retirer un cancer de la prostate localisé actuellement réalisée par chirurgie laparoscopique robotique assistée. L’intervention a pour but d’enlever complètement le cancer de la prostate associée ou non à un curage ganglionnaire pelvien.
radiothérapie et brachy-thérapie (curiethérapie)
hormonothérapie
chimiothérapie
Ces différents traitements peuvent être utilisés seuls ou en association.
Conclusion.
Le Cancer de la Prostate est une maladie fréquente d’évolution lente, parfois mortelle mais curable si elle est diagnostiquée à des stades localisés.
Les patients peuvent bénéficier d’un diagnostic précoce du cancer de la prostate mais beaucoup d’hommes seront porteurs de cancers de prostate appelés indolents parce qu’ils ne donneront jamais de symptômes ou de métastases, et n’entraineront jamais le décès du patient.
Les techniques de diagnostic actuelles (toucher rectal, PSA et diagnostic) risquent de mettre en évidence des cancers indolents et de « rater » une faible proportion de cancers agressifs. De même il ne faut pas oublier que les mises au point et traitements ne sont pas sans risque.
Même si pour l’instant le dépistage organisé et systématique du cancer de la prostate n’est pas recommandé par les autorités de santé, il est vivement conseillé sur un mode individuel.
Une consultation s’impose en cas de symptômes urinaires car un cancer de la prostate peut se révéler par les mêmes troubles que l’adénome de la prostate
Comme tout cancer, plus il est décelé et pris en charge tôt, plus son pronostic est bon.
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